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Notice d'autorité
Personne

Revault, Jacques

  • Personne
  • 1902-1986

Jacques Revault est né le 26 août 1902 à Saint-Germain du Val (Sarthe) et décédé le 08 septembre 1986 à Aix-en-Provence. Formation et Diplômes: Baccalauréat à Rennes en 1918 ; Elève de l’Ecole Nationale des Beaux Arts et de l’Ecole Nationale des Arts décoratifs à Paris de 1919 à 1922 ; Certificat d’Arabe en 1926 ; Doctorat de 3ème cycle (Ethnographie), Aix-en-Provence, 1965. Distinctions : Commandeur dans l’Ordre des Palmes académiques en 1970 ; Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’Honneur, 1951. Fonctions successives et travaux principaux : 1924-1926: Agent technique au Service des Métiers et Arts marocains (Direction de l’Instruction Publique et des Beaux-Arts au Maroc, à Rabat et à Salé). Il s’initie à l’étude des industries traditionnelles auprès de Prosper Ricard, Directeur du Service des Arts marocains. Un programme de rénovation du tissage citadin et rural l’amène à effectuer successivement des enquêtes sur la technique et le décor des tapis à haute-laine et à poils ras de Rabat et de Salé. 1926-1932 : Sous Inspecteur du Centre régional de Meknès. Pendant cette période, il fréquente les tribus berbères du Moyen Atlas (Marmoucha, Beni Guild, Beni Mtir, Aït Sgougou, GuigouB. Zayyân, Zemmour, …). Il s’initie au travail de la laine, aux procédés de teintures végétales, au tissage des tapis et tentures sur métier vertical. Il réunit une collection importante de tapis et fonde le musée de Meknès au Dâr Jamaï. Il apporte sa contribution au corpus des Tapis marocains. 1933-1946 : Inspecteur de l’Enseignement artisanal et Chef du Service des Arts Tunisiens (Direction de l’Instruction publique et des Beaux Arts en Tunisie) à Tunis. 1947-1956 : Administrateur civil, Directeur de l’Office des Arts Tunisiens et Inspecteur de l’Enseignement artisanal, à Tunis. Sa mission est de rechercher une meilleure adaptation de l’enseignement artisanal, masculin et féminin, dans les écoles musulmanes (36 écoles professionnelles) et de promouvoir un relèvement des industries d’arts traditionnels en milieu corporatif et familial, citadin et rural. Cette initiative aboutit à la création d’un Office des Arts tunisiens avec Direction à Tunis et de dix centres régionaux installés dans les régions les plus importantes (Tunis, Bizerte, Nabeul, Sousse, Kairouan, Sfax, Gabès, Djerba, Tozeur). L’innovation de la méthode consiste dans une étude approfondie des métiers d’art, avec la recherche des anciennes techniques et des éléments décoratifs correspondants. Chaque directeur régional est invité à effectuer sur place les enquêtes nécessaires. Les investigations et études poursuivies pendant plus de vingt ans ont permis de rassembler une documentation graphique et photographique très étendue, conservée après 1957 par l’Office National de l’Artisanat (ex-Office des Arts tunisiens). Cette documentation était aussi destinée à des publications : quatre tomes sur les Tapis Tunisiens, des articles dans les revues Cahiers des Arts et techniques d’Afrique du Nord, Ibla et Les Cahiers de Tunisie. Elle est aussi utilisée pour orienter les artisans et les ateliers scolaires : préparation de maquettes et de modèles d’ouvrages. Ont fait ainsi l’objet d’étude pendant la période 1933-1956 : tapis, tissus, broderies, dentelles, poteries, cuivres, bijoux, nattes, sparterie. Le Service des Arts tunisiens est confié à une direction tunisienne en 1957. 1957- 1972 : Intégré comme attaché de recherche au CNRS (Laboratoire d’Ethnographie auprès de la Mission Universitaire et Culturelle française en Tunisie), il est nommé chargé de recherche en 1962. Il obtient son détachement au CNRS pour maintenir les recherches entreprises et y ajoute l’étude de l’habitat traditionnel en Tunisie. Grâce à sa connaissance de palais anciens de la médina de Tunis dans lesquels étaient organisées les expositions d’Arts tunisiens (Palais du Dey Othman, Dâr Ben Abdallah, Dâr El Monastiri), il étend peu à peu son étude aux palais et riches demeures urbaines et suburbaines de Tunis, et parfois même jusqu’à Sfax et Kairouan, étude qui lui permet de découvrir les formes d’un habitat urbain remontant au moins aux XVI-XVIIème siècles. En même temps, l’examen des types d’habitations urbaines et leur classement selon différentes périodes s’accompagne pour la première fois, de visites comparatives dans les principaux monuments religieux datés (mosquées, médersas, zaouïas, mausolées) en vue d’une détermination aussi précise que possible du style particulier à chaque époque. L’ensemble de ces recherches a fait l’objet d’une documentation photographique très étendue ; l’étude spéciale de certaines demeures choisies parmi les plus caractéristiques donne lieu au tournage de films en couleurs (16 mn), et à des relevés de plans, de coupes, d’élévation et de détails (portes cloutées et encadrées de marbre ou de pierre, grilles de fenêtres, colonnes avec chapiteaux, etc.). Ces travaux conduits dans le cadre du programme sur l’habitat ont été poursuivis en équipe, avec le concours du Cabinet de dessin du C.R.A.M. (Centre de Recherches sur l’Afrique Méditerranéenne), qui se compose d’un ou deux dessinateurs titulaires ou contractuels et de quelques élèves architectes de l’Ecole des Beaux-Arts, intéressés par ces recherches. A l’appui de ces recherches, il lui paraît important d’approfondir les techniques de la construction et du décor qui s’y attachent et de pousser les investigations sur les coutumes particulières aux artisans qui les utilisent. De plus, il s’efforce de pénétrer les modes d’existence correspondant au cadre. Les recherches ont ainsi porté sur la vie propre à chacune des pièces ou partie d’une habitation bourgeoise ou princière, son mobilier, ses ustensiles domestiques, ses coutumes vestimentaires. En 1964, il devient directeur de l’antenne du C.R.A.M. à Tunis. La même année, il est nommé Conseiller technique auprès de la Direction des Musées nationaux en Tunisie (Secrétariat d’Etat aux Affaires culturelles), fonction qui lui autorisera la constitution d’une documentation photographique sur les collections arabes du musée du Bardo et des musées d’Art et de Traditions populaires (tapis, vêtements, tissus, poteries, cuivres, meubles, armes, instruments de musique, orfèvrerie, bijoux, etc). L’ensemble de cette période a permis de rassembler une documentation très importante dont l’exploitation a abouti à la publication de quatre ouvrages : Palais et demeures de Tunis (XVI-XVIIème siècles, tiré de sa thèse de troisième cycle),  en 1967 et Palais et Demeures de Tunis (XVIIIème-XIXème siècles), en 1971, tous deux publiés par l’Institut d’Archéologie Méditerranéenne (dont Les Etudes d’Antiquités Africaines ont pris la suite) ; puis Palais et résidences d’été  de la région de Tunis (XVI-XIXème siècles), en 1974, et L’habitation tunisoise : pierre, marbre et fer dans la construction et le décor, en 1978, tous quatre publiés aux Editions du CNRS. Atteint par la limite d’âge, Jacques Revault se retire en 1972 à Aix-en-Provence, où il poursuit la publication des ouvrages de la série Palais et Demeures de Tunis, avec l’appui du Laboratoire Antiquités Africaines. Il est aussi en lien avec le Département d’Etudes islamiques de l’Université de Provence. Dès 1976, il participe aux travaux du Groupe de Recherche et d’Etudes sur le Proche-Orient (GREPO : E.R.A. n° 648 du CNRS). A partir de 1969, il travaille avec l’équipe qui ébauche l’étude des Palais et Maisons du Caire (Alexandre Lézine, André Raymond, rejoints peu de temps après par Bernard Maury, puis par Mona Zakariya, tous deux architectes). Après le décès soudain d’Alexandre Lézine, en 1972, Jacques Revault reprend la direction de cette étude qui durera une dizaine d’années. Après quatre volumes d’études de maisons publiés à l’Institut français d’Archéologie Orientale du Caire, avec Bernard Maury, il collabore à deux ouvrages de synthèse sur les périodes mamelouke puis ottomane, respectivement avec Jean-Claude Garcin, puis avec André Raymond, ouvrages publiés aux Editions du CNRS en 1982 et 1983. Dès 1982, il poursuit une activité intensive autour de deux projets : un projet collectif avec l’équipe du GREPO sur L’étude comparée de l’habitat traditionnel autour de la Méditerranée : Les actes du Colloque de 1984 seront publiés à l’IFAO (trois volumes entre 1988 et 1991) ; l’autre projet, mené en collaboration étroite avec Lucien Golvin et Ali Amahan, est l’étude des Palais et demeures de Fès, entre le XIVème et le XXème siècle. Un premier volume, consacré aux époques mérinide et saadienne est publié en 1985 aux Editions du CNRS, peu de temps avant sa disparition. Le projet marocain sera mené à son terme par Lucien Golvin et Ali Amahan avec la publication de deux autres volumes. Voir aussi sa biographie présentée sur la plate-forme e-médiathèque : http://e-mediatheque.mmsh.univ-aix.fr/collection/icono/revault/Pages/bio.aspx

Colin, Georges-Séraphin

  • Personne
  • 1893-1977

Georges Séraphin Colin, Consul général et orientaliste. Diplomé de l'Ecole Nationale des Langues orientales en 1914 ( arabe littéral, arabe oriental, persan, turc, abyssin et malais), il est appelé au Maroc par le général Lyautey et détaché de l'armée en 1918 comme interprète auxiliaire au Service de Renseignements. Entre 1919 et 1921, il est envoyé à l'Institut Français d'Archéologie Orientale du Caire. Mis à disposition du Protectorat au Maroc en 1921, il commence une carrière aux Affaires étrangères, carrière qu'il poursuivra, hors cadre, quand il optera pour l'enseignement et la recherche en 1926. En 1927, il est nommé à la Direction d'Etudes d'arabe moderne à l'Institut des hautes études marocaines et à la chaire d'Arabe maghrébin de l'Ecole nationale des Langues Orientales. Successivement chargé de cours, professeur d'arabe moderne, et enfin directeur d'études à l'Institut des Hautes Etudes marocaines jusqu'en 1958, il enseigne comme professeur d'arabe maghrébin à l'ENLO jusqu'en 1963. Entre Paris et Rabat il collabore avec Lévi-Provençal, Henri Terrasse ; il forme des générations d'étudiants et publie des ouvrages pour eux. Dès 1921, il accumule dans un fichier manuscrit un nombre considérable de données linguistiques sur le dialecte marocain. Retraité, il poursuit ses recherches en dialectologie à Rabat où il apporte son concours à l'Institut d'Etudes et de Recherche pour l'Arabisation pour l'exploitation de son propre fichier d'arabe marocain qui y est encore en dépôt.

Lézine, Alexandre

  • Personne
  • 1906-1972

Architecte et archéologue. Né en Russie en 1906, après une immigration en France et une jeunesse difficile, il obtient son diplôme d’architecte en 1937. Après son retour de déportation pendant la deuxième guerre mondiale, il participe à des missions de fouille en Egypte avec Pierre Montet à Tanis, puis aux Fouilles du vieil Évreux et à la restauration des monuments de l’Eure. En 1949, il est nommé Architecte des Bâtiments de France. Sur la période 1950-1964, il est Architecte à la Direction des Antiquités de Tunisie, puis, à partir de 1952, architecte principal des Monuments historiques de Tunisie. Après l’indépendance de la Tunisie, de 1957 à 1964, il est nommé Conseiller du gouvernement tunisien auprès du Service des Antiquités et des Arts. Il est chargé de cours d'architecture islamique à l'Université de Tunis (1957-1972). A partir de 1957, il entre au CNRS où il devient Maître de recherches. En 1962, il effectue en tant qu’Expert de l'UNESCO deux longues missions en Afghanistan pour l’inspection de monuments bouddhistes et pour des projets de restauration. Il aura aussi ce rôle d’expert en Algérie entre 1960 et 1964 (pour la médina d’Alger). Entre 1969 et 1972, date de sa mort, il met son expertise au service de l’étude des maisons de Rosette (Egypte) et des maisons nobles des périodes mamelouke et ottomane au Caire. Distinctions : - Croix de guerre 1939-1945 ; Officier de l'Ordre des Palmes académiques. Voir aussi : Duval Noël. Alexandre Lézine (1906-1972). In: Antiquités africaines, 8,1974. pp. 7-12; consultable en ligne, http://www.persee.fr/doc/antaf_0066-4871_1974_num_8_1_940

Seurat, Michel (1947-1986)

  • Personne
  • 1947-1986

Michel Seurat est né de parents français en 1947 à Bizerte, Tunisie, où il grandit avant de partir pour la France en 1961. Au cours de ses études d’histoire et de sciences politiques, il s’attèle très rapidement à l’apprentissage de la langue arabe, faisant écho à la nostalgie de son enfance en Tunisie. C’est toutefois au Liban (en 1971), puis en Syrie (de 1972 à 1974) qu’il perfectionne sa connaissance de l’arabe, développant son fort attachement pour la région du Moyen-Orient. En 1974, il enseigne l’histoire à l’Ecole Supérieure des Lettres de Beyrouth, puis il retourne à Damas en 1975 pour débuter sa carrière scientifique au sein de de l’Institut français d’études arabes, où il restera jusqu’en 1978. De 1978 à 1980, c’est au sein du Cermoc qu’il poursuit son activité de chercheur en sociologie, avant d’être recruté par le CNRS en 1981. Il est alors un des rares spécialistes travaillant sur la région du Moyen-Orient qui s’attachent à l’étude de la langue arabe comme véritable moyen d’investigation, tout en s’appliquant à rester en contact avec la société étudiée. En cela notamment, il demeure un exemple pour les générations postérieures de chercheurs arabisants. La nature de son oeuvre l’exposant particulièrement aux attaques de certains bords politiques, Michel Seurat adopte le pseudonyme de “Gérard Michaud” pour publier ses travaux. Il est malgré tout enlevé et retenu en otage par l’Organisation du Jihad islamique le 22 mai 1985, puis meurt en captivité le 5 mars 1986. Note : cette notice est rédigée à partir d’un entretien biographique enregistré en 1975 auprès de Michel Seurat par Jean Métral, et qui peut être écouté sur le fonds Métral de phonothèque de la MMSH, ainsi qu’à partir de l’avant-propos écrit par Gilles Kepel pour l’ouvrage posthume de Michel Seurat, L’Etat de barbarie (Ed. du Seuil, Collection Esprit, Paris, 1989).

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