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Description archivistique
Seulement les descriptions de haut niveau Phonothèque de la MMSH - USR 3125
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Fonds mémoires universitaires de la MMSH - Archives sonores en lien avec le mémoire de master de Sandrine Marrou : Témoignages d'appelés en Algérie résidant en Midi-Pyrénées

  • FR-130019801
  • Sous-fonds
  • 1999

Sous la direction de Robert Ilbert en 1999, Sandrine Marrou rédige un mémoire de maîtrise d’histoire intitulé “Mémoires d’appelés en Algérie : Seize témoignages en Midi-Pyrénées”. Son travail propose une approche de la compréhension du refoulement dont est victime l’histoire de la guerre d’indépendance algérienne, notamment par ceux qui l’ont faite. Le choix d’enregistrer des témoins, s’est imposé à Sandrine Marrou selon une conception de l’histoire où la source orale du témoin fait l’histoire. Le corpus de son mémoire était composé de 17 témoignages anonymisés dont un n’a pas été utilisé, étant celui d’une personne née en Algérie. Ces mémoires individuelles collectées concernent d’anciens appelés et deux font partie des « rappelés » puisqu’ils avaient déjà fait leur service militaire. Le corpus est hétérogène et couvre géographiquement plusieurs lieux, des durées variables et des corps d’armée différents. L’année du départ des informateurs pour l’Algérie est également très variable (de 1955 à 1961) et aucun témoignage ne concerne la démobilisation de l’été 1962. Dans l’objectif du dépôt à la phonothèque de la MMSH, Sandrine Marrou a rédigé une annexe complète sur la méthode d’histoire orale et, en particulier, sur l’élaboration de la grille d’entretien, la recherche des informateurs, la cohérence du corpus et deux transcriptions y sont incluses. Le choix de ses informateurs s’est fait par le réseau de connaissances de l’enquêtrice (les rapports familiaux ou amicaux sont à l’origine du tutoiement dans certains enregistrements). L’enregistrement avait lieu au domicile des informateurs (sauf pour une personne qui s’est déplacée.) Au préalable, le contact avait été pris par téléphone et la permission d’enregistrer demandée avant chaque entretien. La grille d’entretien était organisée selon un plan chronologique (départ, arrivée, en Algérie, retour et présent) et les témoins enregistrés en avaient connaissance avant de prendre la parole. Le fonds déposé à la phonothèque contient 12 entretiens (sur les 17 du mémoire), tous enregistrés dans le sud-ouest de la France, principalement en Tarn-et-Garonne, entre 1998 et 1999. La qualité des enregistrements est bonne, la plupart des informateurs s’exprime avec un accent régional. La durée des fichiers son va d’une trentaine de minutes à 1 heure 30. Les témoignages sont anonymisés et chaque enregistrement restitue une parole unique sur l’expérience de la guerre d’indépendance algérienne.

Phonothèque de la MMSH - USR 3125

Fonds Michel Seurat : enregistrements sonores autour du climat politique et culturel au Liban et en Syrie entre 1979 et 1985

  • MMSH-PHO-SEU
  • Collection
  • 1979 - 1985

Le fonds “Michel Seurat” est constitué d’un ensemble composite de micro-cassettes et cassettes audios datant du début des années 1980 (de 1979 à 1985) alors que le chercheur était rattaché au Centre d’études et de recherches du Moyen-Orient contemporain (Cermoc) - désormais partie intégrante de l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo). Il s’agit uniquement d’une partie des archives de chercheur de Michel Seurat, récupérée plus de vingt ans après sa disparition en 1986. Bien que dépourvu d’une cohérence positivement voulue par le chercheur, le fonds témoigne de son fort attachement pour la région du Moyen-Orient, en particulier le Liban et la Syrie. Les entretiens enregistrés auprès de différentes personnalités politiques libanaises et syriennes, ou encore auprès d’informateurs inconnus, font état des méthodes de travail de Michel Seurat, à savoir l’utilisation de la langue arabe comme réel moyen d’investigation et une volonté de se rapprocher au maximum de son “terrain”. Il demeure ainsi un exemple pour les générations de chercheurs arabisants qui l’ont suivi. D’orientation marxiste, il cherche d’abord à comprendre les conditions historiques et les circonstances sociales et économiques pour expliquer les différents enjeux de la région du Levant. Par ailleurs, la dialectique marxiste lui permet aussi de dépasser la prétendue fracture culturelle entre l’Orient et l’Occident, de même que l’analyse purement en termes confessionnels des problèmes politiques du Levant. Michel Seurat se présente ainsi lui-même comme un “chercheur engagé” : un engagement pour une critique scientifique honnête, permettant de présenter sans fards les réalités concrètes du Moyen-Orient, sans chercher à les distordre pour les adapter à une idéologie particulière. Cet engagement est d’autant plus important que la région est à l’époque le théâtre d’une agitation particulière : guerre civile au Liban, montée de l’islamisme politique et répressions en Syrie, sans compter les revers de la résistance palestinienne. On peut ainsi dire que son oeuvre constitue une véritable articulation entre l’engagement politique et la recherche universitaire. Une partie de ces enregistrements a été transcrite pour appuyer deux publications, l’une parue en 1983 sous le pseudonyme de Gérard Michaud (Les Frères Musulmans), la seconde posthume et dont les textes ont été réunis par Gilles Kepel, parue en 1989 (L’Etat de Barbarie).

Seurat, Michel (1947-1986)

Les Français au Liban depuis 1945, une minorité allogène (entretiens enregistrés auprès de la communauté française en 1975

  • FR-130019801 MMSH-IREMAM-phono-METR
  • collection
  • 1975

Du mois de janvier au mois de mai 1975 auprès des français installés à Beyrouth (Liban), Jean Métral s’investit dans un projet de thèse d’Etat en sociologie, sur le thème "Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène". Il est alors Maître assistant à l’université de Lyon, détaché depuis 1969 à l'École Supérieure des Lettres de Beyrouth (ESL) où il dirige la section de sociologie et d’anthropologie. Il enregistre 71 enquêtes dont 62 ont été conservées. Ses travaux seront interrompus par l’éclatement de la guerre civile au Liban en avril 1975. Pour son travail sur le terrain, Jean Métral est accompagné de Françoise Métral, alors chargée de cours d’anthropologie à l’ESL, et d'Alain Battegay, en coopération auprès de l’Université Libanaise. Ces entretiens s’inscrivaient dans une recherche plus large qui devait articuler trois approches chronologiques. Tout d’abord, une approche quantitative, réalisée en 1974 avec un traitement statistique de 8000 fiches de français inscrits au consulat. Les fiches avaient été transmises à la Direction de la Statistique Libanaise mais leurs bureaux ont été brûlés et les documents ont été détruits. Puis, une approche qualitative (l’objet de ce corpus) a été réalisée, les témoins avaient été sélectionnés à partir des premiers résultats statistiques. Plusieurs catégories socio-professionnelles sont vraisemblablement enregistrées de janvier à mars 1975 : acteurs du domaine culturel, de la communication et des médias, français expatriés travaillant dans le domaine médical ou technico-commercial, directeurs d’institutions françaises... Le troisième axe, qui concernait l’étude des institutions françaises au Liban, n’a été qu’ébauché. Chaque entretien individuel, préparé en amont par l’ensemble des enquêteurs, est mené en présence de deux enquêteurs dont sont relevés, dans les fiches enquêtes, le ou les noms entendus durant l’enregistrement. De fait, chaque entretien individuel se déroule en trois temps. L’entretien débute par une présentation de l’état civil, du parcours et des intérêts qui ont conduit l’informateur à Beyrouth. Ensuite, l’informateur est interrogé sur l’environnement socio-professionnel qu’il fréquente et sur sa représentation des rapports entre la communauté francophone présente dans le pays, la France et le Liban. L’entretien s’achève par un échange moins directif où l’informateur est invité à s’exprimer plus librement sur un sujet abordé pendant l’entretien ou sur un sujet qui n’aurait pas été abordé.

Jean-Métral (1933-2002)